Les serpents de chez nous
Apprenez à les reconnaître et à ne pas les craindre Les vacanciers qui s’aventurent en terre inconnue rencontrent parfois un lézard ou un serpent qui leur donne le grand frisson. Une frayeur qui vient du fond des âges, comme en témoigne la Genèse. Hormis les vipères aspic , péliade et d’Orsini dont il convient de se méfier, ils sont inoffensifs et ont leur utilité dans la nature. A ce titre, ils sont tous protégés. Certains ont la phobie des araignées, des souris ou des serpents. La rencontre d’un animal de ce type peut provoquer une réaction irrépressive. Le serpent, qu’il dorme lové au soleil ou rampe silencieusement dans les hautes herbes, suscite l’effroi du promeneur qui, presque toujours, ignore tout de la vie des reptiles. Pourtant, la plupart de nos serpents sont inoffensifs. La couleuvre à collier, la plus commune, se nourrit de petits rongeurs et de batraciens. Elle affectionne les milieux humides et nage très bien, mais comme tous les animaux à sang froid, elle aime se chauffer au soleil ou se lover dans les endroits chauds et secs. C’est pourquoi sans doute on la découvre parfois enroulée sous une plaque de tôle… ou dans un placard ! La couleuvre d’Esculape est une couleuvre de belle taille, mesurant jusqu’à 1,20m. Elle est inoffensive pour l’homme, ne s’attaquant qu’aux nids d’oiseaux, grimpant parfaitement dans les buissons et même dans les arbres. La rencontre de la coronelle lisse, une couleuvre très discrète, est rare en temps normal. Heureusement pour elle, car on la confond facilement avec une vipère, dont elle a la couleur et la taille. Mais c’est un serpent inoffensif et même facile à manier tant il est lent et tranquille. Dans le sud de la France, on rencontre aussi la couleuvre verte et jaune, la couleuvre vipérine qui passe la majeure de son temps dans l’eau des rivières, ainsi que la plus imposante de toutes, la couleuvre de Montpellier, qui peut atteindre 2m, parfois plus. Cette espèce est la plus agressive et possède des crochets dans l’arrière-gorge . Son venin est très actif sur ses proies ; un grand lézard vert peut ainsi mourir en 1 ou 2 mn. Très peu de cas sont connus de morsures sur l’homme avec, alors, des suites désagréables. Prudence, donc. Quant aux différents lézards, du discret lézard des murailles aux magnifiques lézard vert ou ocellé, ils ne sont pas plus dangereux que nos tortues, la rare tortue de Hermann ou la cistude, cette tortue aquatique qui aime prendre des bains de soleil sur la berge d’un étang.
Reportage Outback Images - Texte Roger Cans, photos Jean-François Arcanger, Martial Colas, Jean-Paul Gislard, Claude Guihard, Roger Morin, ThierryVezon