Vertes étendues, montagnes enneigées, lacs paisibles, cascade de géranium ornant les chalets, tintements de cloches de vaches, tradition fromagère forte et ancestrale sont la vitrine de la Suisse, un pays riche en histoires et traditions. Tradition très ancienne comme celle du Carnaval de Bâle, chez nos amis et voisins suisses. 

Le Carnaval de Bâle est une des plus grandes manifestations endiablées et festives qui remonte à plusieurs siècles puisqu’il est mentionné dans l’un des premiers documents d’archives datant de 1376. Il n’a rien à envier à celui de Venise, Rio, Nice… et se tient chaque année le lundi suivant le mercredi des Cendres, à la fin de l’hiver.

A quatre heures du matin, à la lueur de deux lanternes et au rythme des tambours et des fifres, la ville sort de sa torpeur nocturne avec le  Morgenstraich donnant le coup d’envoi de ce que les Bâlois  estiment comme étant «Les trois plus belles journées» (Die drey scheenschte Dääg).

Soixante-douze heures de festivités pour un Fasnacht (Carnaval) haut en couleurs et en musique des plus populaires qui entraîne dans son sillage son flot de personnes costumées agrémentés de larves (masques) plus étonnantes les uns que les autres.

Au son des tambours accompagnés de joueurs de piccolos, de fanfares (les fameuses Gugge-Musiken), de chars et de calèches (appelées chaises), des cliques (associations carnavalesques), envahissent la ville, les rues, les cafés, faisant la fête, riant et chantant des vers accompagnés de dessins, les Schnitzelbanggs, livrant un large éventail de tableaux ironiques sur les faits d’actualité.

Un florilège de paillettes, plumes, masques, chars, carnavaleux offre de la magie et de la féérie à l’état pur lors d’un spectacle alliant beauté, majestueux costumes colorés et étincelants, créations allégoriques.

Un Carnaval qui ne pourrait être à son comble sans la traditionnelle dégustation de trois spécialités indissociables du Carnaval de Bâle, à savoir : la soupe à la farine, la tarte aux oignons et le Fastenwähe, bretzel au cumin que l'on déguste avec une bière.

Reportage Outback Images : Texte Chantal Gonzalez, photos Alain Gaymard