Sandrine Catoire,
le bon sens au service de la terre
Sandrine Catoire voulait créer une société qui lui ressemble. C'est chose faite ! Depuis 2004, elle est à la tête de "Ma terre", une entreprise florissante qui vend des paniers bio sur internet. La chef d'entreprise a atteint son but : s'inscrire dans une économie durable avec un projet porteur et viable. La vie ne lui fait pas peur. Au contraire ! Comme le dit Sandrine Catoire : "Elle m'aime bien et je l'aime bien". Cette relation privilégiée a démarré le 27 mai 1963, à Suresnes, loin d'Aix-en-Provence, pays d'adoption de Sandrine. La petite fille quitte la région parisienne un temps pour s'installer avec ses parents à Avignon. Là, son père, commercial, plante des arbres. Il ira jusqu'à créer un arboretum au fin fond des Cévennes où la famille s'installe quatre ans plus tard. Sandrine observe, participe, aime et écoute. Sa mère, PDG d'une usine d'outils diamantés, lui fait partager sa passion pour l'alimentation énergétique. Les bases sont posées, le caractère déjà bien trempé comme elle l'explique : "J'avais envie d'organiser, d'être chef d'orchestre de quelque chose". La suite : Paris à vingt ans avec sa fille sous le bras, "pour se payer sa vie". Sandrine devient commerciale comme papa. Dans la pub, le théâtre, l'immobilier. Comme lui aussi, elle excelle dans son métier. Vingt ans et deux enfants plus tard, une opportunité change le cours de sa vie. Elle se présente sous la forme d'une maison. Le rêve de la jeune femme va pouvoir se concrétiser. Sandrine redescend dans le sud, en Provence, prend une année sabbatique. Les projets germent. Un plus particulièrement ! Il faut dire qu'il concentre toutes les valeurs de cette femme ancrée dans la terre, dans la vie. Sandrine va livrer des fruits et des légumes bio. "Je suis porteuse de santé, j'ai besoin de transmettre, d'apprendre, de donner, de rappeler à chacun que sa vie lui appartient". Elle démarre l'aventure seule, fait du porte à porte. Un défi qui prend la forme d'une entreprise. Sandrine veut prouver que son projet est économiquement viable. Aujourd'hui, "Ma terre" représente un chiffre d'affaire d' 1,3 million d'euros, dix salariés, une trentaine de producteurs et beaucoup de bonheur pour sa créatrice ! "Grâce à "Ma terre", je mets en œuvre une société qui m'intéresse, dans laquelle j'ai envie que mes enfants vivent". Un acte militant pour des enfants fiers de leur maman. Une maman pas tout à fait quinquagénaire, comblée, et une grand-mère émerveillée. Merci la vie !
Reportage Outback Images - Texte Nathalie Girbal, photos José Nicolas