OSEZ L’OSIER…

Corentin Laval, ou la vannerie d’art

A Barie, petit village du sud Gironde, Corentin Laval réinvente le panier en osier. Les multiples variétés de saules lui donnent un large panel de couleurs sur lesquelles il s’appuie pour créer, associant à ses tressages d’autres matériaux… un moyen de se démarquer des vanneries traditionnelles à base d’osier blanc. Il y a une quinzaine d’années, alors qu’il s’apprêtait à reprendre une entreprise d’électricité et d’électronique, ce solide gaillard du cru qui a grandi près de la nature, toujours un couteau suisse en poche, a rencontré un « papé », vannier de profession, qui souhaitait transmettre son métier. Troquant alors son canif pour un couteau de vannier, il choisit de se consacrer entièrement à cet artisanat. « J’avais envie de faire ce qui me plaisait, d’être mon propre patron. Rien ne pouvait être mieux que la vannerie ». Après 5 années de pratique en dilettante, il décide de voler de ses propres ailes ; pour lui, une évidence, sa dextérité va lui permettre de dépasser le maître et de s’offrir le privilège de la liberté. Notre vannier travaille principalement l’osier issu d’un arbre assez commun, le saule et ses différentes variétés. Assis des heures durant au centre de son magnifique atelier, il aime travailler les osiers non « écorchés » pour le plaisir de sentir les branches se plier, s’agiter ; malgré ses mains de bûcheron, Corentin a une agilité déconcertante et dompte le brin en cassant la fibre pour mieux le tisser. Avec son « papé » mentor, l’artisan a appris à confectionner le fameux panier périgourdin, le « bouyricau », un panier tissé en spirale « qui demande une technique redoutée ou enviée par les vanniers professionnels » précise-t’il modestement. Et pour ne pas s’ennuyer, l’artisan s’amuse à détourner cette technique ancestrale pour aboutir à des objets d’art et de décoration, ce qui lui permet de sortir des foires ou marchés et de faire des pièces uniques et artistiques pour une autre clientèle. En greffant ces objets à d’autres matériaux comme le bois flotté, le verre, la pierre, la lumière… Corentin Laval se laisse guider par le brin sans donner de limite à la création. Il fallait… « os(i)er !

Reportage Outback Images : Texte et photos Emilie Dubrul

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