LA TRANSHUMANCE OVINE
une tradition cévenole ancestrale
La transhumance ovine est un phénomène qui caractérise la région cévenole. Cette tradition ancestrale, datant d’environ 2000 ans avant JC dans le Languedoc, est aujourd’hui encore bien présente sur notre territoire et de nos jours, plus de 20 000 brebis empruntent toujours des chemins de transhumance, les drailles. Ces chemins sont souvent devenus également des randonnées.
La transhumance, c’est le déplacement d’un troupeau, mené par les bergers, à la recherche de pâturages au climat plus frais en période sèche. On parle aussi "d'estive". En Lozère, au printemps, les troupeaux de moutons arrivent des plaines méditerranéennes, à la recherche de fraîcheur et d’herbes grasses, direction le Mont Aigoual, le Mont Lozère, ou les pâturages de l’Aubrac. Trois mois plus tard environ, ils redescendent. Cette pratique a totalement façonné les paysages des Causses et Cévennes, et est désormais une tradition inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Mais on constate toutefois que depuis le milieu du XIXe siècle, la transhumance enregistre un fort déclin. À titre d’exemple, le mont Lozère accueillait 100 000 moutons en 1703, 21 000 en 1961 et 10 230 en 1977. Dans les années 1970 - 1980, le territoire du Parc recevait 30 000 ovins répartis en une vingtaine de troupeaux. Aujourd’hui, strictement cantonnée dans les montagnes cévenoles de l’Aigoual et du mont Lozère, la transhumance ovine du Languedoc et des Cévennes ne représente plus qu’un effectif de 20 000 moutons pour une quinzaine de troupeaux transhumants.
A noter : La Fête de la transhumance a lieu chaque année à L’Espérou (commune de Val d'Aigoual) et attire des milliers de spectateurs en quête de nature et de vie pastorale. Certaines personnes accompagnent les troupeaux sur les drailles pour la montée à l’estive.
(Documentation Internet)
Reportage Outback Images – Photos Patrice Geniez